Quelle structuration, quelle visibilité pour la profession de psychologue ? Colloque ouvert aux psychologues de l'Éducation nationale...
Quelle structuration, quelle visibilité pour la profession de psychologue ?
Ni mise au pas, ni mise en ordre !
Pour la déontologie et la qualité du travail du psychologue
Ce colloque est ouvert aux psychologues de l’Éducation nationale du SNUipp et du SNES, du SNPES-PJJ, du SNU pôle emploi et du SNUPAP.
Ce colloque se déroulera en distanciel. Un code de connexion sera envoyé à tous les collègues inscrits.
Attention : les demandes d’autorisation d’absence sont à envoyer au plus tard le 25 octobre 2021
Les psychologues ont l’impression aujourd’hui d’être dans l’œil du cyclone. La crise sanitaire a révélé l’impact psychologique de la précarité, de l’isolement, de la limitation des échanges et de l’aggravation des tensions à l’Ecole, au travail, dans les familles…
Les besoins de soutien et suivis psychologiques ont fait irruption sur la scène sociale mais se sont rapidement heurtés à la réalité : Services psychiatriques et pédopsychiatriques exsangues, manque criant de psychologues dans les services publics, ce qui rend très difficile la prise en charge des demandes.
Le recours au secteur libéral est apparu, pour ce gouvernement qui n’est pas prêt à développer les services publics et à investir dans des créations de postes, comme la réponse à prioriser.
Plusieurs dispositifs ont donc vu le jour, mais se sont accompagnés de textes réglementaires et de mesures traduisant clairement une volonté d’encadrement des pratiques des psychologues et une négation de la complexité de leur travail et une non reconnaissance salariale.
Une proposition de loi a été déposée visant la création d’un ordre professionnel des psychologues comme il en existe dans toutes les professions médicales et paramédicales.
Cette volonté de réduire le travail des psychologues quel que soit leur champ d’exercice à la santé mentale n’est pas nouvelle. Franck Chaumon alertait déjà en 2006 sur le glissement de la conception de la santé comme d’un patrimoine à gérer et optimiser au prix d’une inflation des normes et du respect, par les usagers comme par les psychologues, d’un ensemble de bonnes pratiques, ignorantes de la complexité et de la singularité de la vie psychique.
Comment analyser ces évolutions ? Que représentent les ordres professionnels dans les sociétés démocratiques ? Quelles sont les conséquences de leur mise en œuvre sur le plan idéologique, symbolique et pratique ? Comment faire valoir la spécificité de notre profession, son organisation et sa reconnaissance, sans perdre, notre liberté de conception et de pratiques ? Comment articuler déontologie et exercice dans un cadre institutionnel ?
Grâce à l’apport de chercheurs, mais aussi de professionnels, médecin, infirmier, kinésithérapeute, sage- femmes qui sont soumis à un ordre, nous tenterons d’approfondir la réflexion et les échanges pour pouvoir « faire corps » sans tomber dans une protocolisation descendante et normative.