Dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée, le Directeur Académique des Services de L’Éducation Nationale a informé les chefs d’établissements que les effectifs des Ulis TFC allaient augmenter. Cette décision est contraire aux recommandations des textes officiels en vigueur qui disposent que : « l’Ulis accueille en petits effectifs des adolescents en situation de handicap, généralement de 11 à 16 ans au collège, au-delà en lycée. Il est souhaitable que le nombre d’élèves d’une unité ne dépasse pas 10 ».

Depuis quelques années déjà, le norme semble être devenue 11 élèves. A l’époque, notre administration nous avait expliqué que cette situation était transitoire. Des moyens devaient être déployés pour répondre aux besoins grandissants. Rien, ou bien peu, n’a été fait. Aujourd’hui, on nous annonce que chaque Ulis du Maine-et-Loire devra accueillir 12 élèves.

Cette décision, dont nos élèves sont les principales victimes, fait suite à une dégradation continue de nos conditions de travail. En effet, nous avons dû, l’an passé, subir une diminution de la présence des AVS-Co. En professionnels consciencieux et sérieux, nous faisons en sorte que l’accueil des élèves se déroule dans les meilleures conditions. Nous construisons au mieux les projets et à chaque rentrée, il nous faut faire face à des exigences supplémentaires : inclusions, synthèses, partenaires de plus en plus nombreux, ESS, réunions collège... En plus de tout cela, nous ne pouvons oublier le manque criant de possibilités de sorties post-collège, notamment pour les entrées en Ulis des lycées professionnels.

Nos collègues du collège participent de façon active à la réussite de la scolarisation de nos élèves en les accueillant dans leur classe. Cependant, ils doivent de plus en plus gérer des effectifs trop importants et des élèves de classes ordinaires qui demandent eux-même une attention particulière. Un élève de plus en Ulis rendra ces inclusions encore plus difficiles et nuira au sens pédagogique de cette démarche. L’inclusion a modifié en profondeur le regard porté sur les élèves en situation de handicap : ce n’est plus à eux de s’adapter au système scolaire ; c’est le système scolaire qui doit s’adapter à eux. Cette nuance fondamentale sera mise à mal si nous ne réagissons pas à la mesure annoncée pour la rentrée prochaine.

Les ambitions affichées par les pouvoirs publics ne semblent donc pas suivies d’une politique cohérente permettant de les atteindre. Si l’on connaît le contexte budgétaire contraint, il est fort regrettable que les conditions de scolarisation et la réussite des élèves en situation de handicap en souffrent en tout premier lieu. C’est pourquoi nous vous proposons de signer cette lettre qui sera remise au Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale. Nous souhaitons obtenir le retour à 10 élèves en Ulis conformément aux textes ainsi que des créations de postes en Ulis collège et lycées professionnels.