Depuis déjà 7 ans nos salaires sont gelés et notre pouvoir d’achat diminue. Les emplois sont supprimés partout dans les services publics... La priorité du gouvernement n’est pas le bon fonctionnement du service public mais bien de satisfaire des exigences comptables. Les annonces sont claires : il s’agit aujourd’hui de privatiser des pans entiers du service public avec la privatisation par exemple de la formation professionnelle dont le contrôle est confié aux Medef remettant en cause l’avenir même des lycées professionnels.
C’est le statut de la fonction publique qui est en ligne de mire avec le plan CAP 22 annoncé par le gouvernement en février : casse du Statut des cheminots, suppressions d’emplois par un vaste plan de licenciements appelés « départs volontaires » et précarisation des emplois par l’embauche de contractuels à la place des fonctionnaires... C’est là une menace très forte pour tous nos services publics, pour la population dans son ensemble et pour la jeunesse confrontée à la précarisation des emplois.
Afin de satisfaire sa volonté d’économies d’ampleur, le gouvernement n’hésite pas à ponctionner les revenus des retraités, des fonctionnaires, à laisser l’Université face à des pénuries lamentables ! Au lieu de cela le gouvernement préfère donner 4 milliards de plus aux plus riches en supprimant l’ISF.
Avec les suppressions d’emplois, les conditions de travail se détériorent. Les effectifs montent dans des classes où sont inclus systématiquement des élèves « à besoins particuliers » accompagnés quelques heures par des auxiliaires de vie scolaire payées 900 euros bruts par mois quand les structures spécialisées qui « coûtent » trop chères sont fermées une à une... Bilan : Les élèves qui auraient le droit à un enseignement adapté ne peuvent plus y avoir accès, le nombre de personnels en situation précaire augmente dans l’Éducation Nationale...
Cette année encore, il y a 24 postes en moins dans les établissements scolaires du département. Les collèges paient particulièrement cher la facture avec 29 suppressions sur 50 collèges pour une variation d’effectifs de seulement 54 élèves ! Bilan : la moyenne par classe en 5ème augmente, les seuils passent de 28 à 30 !
Et la soi-disant priorité donnée au primaire avec les CP et CE1 à 12 en REP + a bon dos ! Quotas d’élèves de moins de 3 ans, mise en concurrence déloyale des écoles avec les rythmes scolaires, c’est une hémorragie d’élèves qui est organisée depuis plusieurs années dans les écoles publiques (651 élèves en moins encore cette année !) Par ailleurs, peu à peu, « l’ école des territoires » se met en place avec une municipalisation forte du temps scolaire et des conditions de travail enseignantes.
Et les « réformes » s’accélèrent : réforme du baccalauréat et Parcoursup pour pallier au manque de place dans les Universités, réforme des lycées après celle du collège... STOP ! Les conditions de travail sont déjà inacceptables, le service public est déjà suffisamment saccagé par les contre réformes successives !
Il est temps d’inverser cette logique et nous ne pourrons le faire tout seul, dans l’éducation nationale. C’est pour cela que nos syndicats appellent à un mouvement d’ampleur le jeudi 22 mars et appellent à débattre des perspectives à donner à ce 22 mars pour gagner, en AG, en conseil des maîtres... !
ANGERS 10 h30 Place Leclerc - SAUMUR 10H30 Place Bilange - CHOLET 10H30 Place Travot |
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