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Manque de places en Segpa : «Mon fils est à bout » (Ouest-France du 7 avril 2010)

Publié le 07-04-2010 - MAJ il y a 16 ans

Depuis trois ans, Rachel galère : elle demande le transfert de son fils dans la Section d’enseignement professionnel adapté de Segré. Problème : il n’y en a qu’une dans le Haut-Anjou et c’est complet.

Rachel Bernard, une maman prête à tout pour que son fils puisse retourner à Segré.

« Cela fait trois ans que je demande une place en Segpa (Section d’enseignement professionnel adapté, N.D.L.R.) à Segré. C’est pour mon fils, Dylan. Il a 13 ans et demi. Trois ans que c’est au point mort. Trois ans qu’on me dit qu’il n’y a pas de place. Que je devrais m’estimer heureuse.
Car Dylan a bien intégré une Segpa. Mais à Avrillé, au collège Clément-Jannequin. Nous habitons Bel-Air (près de Segré). Tous les jours, il se lève à 6 h 45. Pour rentrer à 17 h 30. Il bénéficie d’un taxi, qui prend également en charge trois autres camarades. Durée du trajet : une heure et demi.

Aujourd’hui, mon fils est à bout. Il est épuisé. Tous les jours, il dort dans le taxi. Quand il rentre le soir, nous passons peu de temps ensemble, car j’élève seule deux autres enfants. À 20 h 30, il est au lit. Il n’a pas d’ami, pas de vie sociale, il ne voit personne.

Pourtant, il a un projet professionnel bien défini. Il veut être pompier. Pour ça, il fait partie des Jeunes sapeurs-pompiers et suit une formation au Lion-d’Angers. C’est son rêve depuis qu’il a 4 ans.

Mais aujourd’hui, il parle d’abandonner. Il est tellement fatigué. Moi, je ne veux pas qu’il abandonne, mais je suis malheureuse de le voir malheureux. Ce n’est plus une vie. Parfois, on pense à l’irréparable...

L’idéal ? Qu’il soit transféré en Segpa à Segré. Il aurait plus de temps pour faire des choses de son âge. Il me dit qu’il serait mieux dans sa peau. Qu’il n’aurait même plus besoin d’être suivi. Mais, tout le temps, c’est le même refrain. Plus de place.

L’inspection d’académie me propose soit un transfert à Laval, ce qui n’est pas mieux, soit revenir à une scolarité normale. Ce serait le meilleur moyen de le faire plonger. On se bat. Contre tout et rien. Je suis seule, j’ai 800 € par mois pour faire vivre ma famille. Et j’ai perdu le sommeil.

Il faut que ça bouge. Je me battrai jusqu’au bout. Pour lui, pour moi, pour nous. Quitte à le déscolariser. Je suis prête à aller loin. Très loin... »

Recueilli par Jean-Philippe NICOLEAU.
Ouest-France

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