La Fol (Fédération des oeuvres laïques) s’apprête à fêter ses 70 ans. L’occasion de rappeler sa vigilance quant au respect d’une laïcité qu’elle juge parfois menacée.

La fédération des oeuvres laïques (Fol) de Maine-et-Loire est née le 10 décembre 1937. Son 70e anniversaire approche donc à grands pas, et ses responsables ont décidé de célébrer dignement l’événement, dans un souci de « devoir de mémoire à l’égard des militants qui ont créé la fédération, avance Jack Proult, son président actuel. Il s’agit aussi de montrer que nous allons poursuivre l’oeuvre accomplie jusqu’ici ».

Les adhérents du département et les représentants des associations affiliées (environ 300) se retrouveront donc le dimanche 9 décembre, le temps d’une journée festive, ouverte à tous et organisée au centre culturel Jean-Carmet, à Mûrs-Érigné. Au programme, l’inauguration d’une exposition retraçant, en 25 panneaux, l’historique de la structure. Interventions et vin d’honneur serviront ensuite d’amuse-bouche à un banquet républicain, qui sera animé par la compagnie le Petit Chariot.

Vigilance sur l’Europe

L’anniversaire de la fédération est aussi l’occasion de rappeler l’attachement profond des membres qui l’animent au mouvement d’idées fondateur : la défense et la promotion d’une école publique républicaine, gratuite, obligatoire et laïque. Et de rappeler les récents combats menés avec d’autres partenaires au sein du collectif Vigilance laïcité. Batailles concrétisées par des succès avec, par exemple, l’ouverture d’une école publiq ue à Jallais, plus importante commune de France à ne pas en posséder avant la dernière rentrée scolaire. Autre satisfaction : la décision prise par la région de construire un lycée pour les Mauges.

Pour autant, et malgré ces réussites locales, les responsables de la Fol se montrent vigilants au regard, notamment, de la construction européenne et de l’adhésion éventuelle de la Turquie, ou de la situation actuelle en Belgique. « Les particularismes religieux et culturels ne doivent pas prévaloir sur la citoyenneté », affirme Jean-Paul Brachet, membre du bureau.

Contact : 02 41 96 11 50.

Ouest-France du 17/11/2007