
- Déclaration FSU au CTSD du 20/11/2020
Le gouvernement a choisi par le plan dit « de relance » de septembre de distribuer près de 100 milliards d’euros aux entreprises, sans effort particulier attendu en contrepartie, mais rien en comparaison pour les services publics, pourtant régulièrement cités comme étant tout aussi nécessaires en cette période que nécessiteux. La santé comme l’éducation auraient dû faire l’objet d’investissements exceptionnels en cette année particulière tant au niveau des personnels qu’au niveau des équipements.
Au lieu de cela, les personnels de l’éducation se retrouvent en moins grand nombre pour la prochaine rentrée et 70 % d’entre eux échappent à la revalorisation tant attendue en dehors de la prime informatique de 12 euros par mois. Il y a quelque chose de scandaleux dans le mépris mais aussi dans l’entêtement de ce ministère et de ce gouvernement. Cela se traduit par une intensité grandissante du travail et d’une dégradation mécanique des conditions de celui-ci. Nous n’hésitons plus à parler de provocation envers les agents de l’Éducation Nationale.
Déjà cette année, les enseignants se retrouvent en effectifs inférieurs pour accueillir finalement le même nombre d’élèves alors qu’il était question d’une baisse démographique pour justifier la réduction des emplois.
Alors non, la rentrée ne s’est pas bien passée, contrairement à ce que voudrait faire croire le Ministre. Le « nous sommes prêts » servi sur toutes les ondes relève du mensonge. Dès la troisième semaine les collègues étaient épuisés !! Quel salarié peut entendre un discours puis son contraire dans l’heure, voire les minutes, qui suit ? Sur le terrain, les conséquences de ces ordres et contre-ordres, la valse des consignes données aux enseignants ont des conséquences. C’est finalement toute l’institution qui est mise à mal, et les enseignants en première ligne.
Notre bilan de la rentrée est donc nécessairement moins positif que celui de notre Ministre : le télétravail, la mise en place des protocoles, le suivi des protocoles, l’accueil des élèves handicapés avec ce protocole… Tout justifiait un accroissement des moyens qui n’est jamais venu et nous rappelons d’ailleurs que le maintien des moyens dans le 1er degré n’est évidemment pas une hausse des moyens.
Nous restons donc avec le problème des remplacements difficiles, le manque de moyens pour l’école inclusive et le manque de considération pour ses personnels comme les AESH dont la situation n’est plus supportable.
Il est probable qu’à l’occasion de ce CTSD, vous nous informiez de la décision prise par le Recteur de recruter un certain nombre de contractuels et d’AED. D’après nos premières informations, il s’agirait de contrats à la durée extrêmement courte, voués à palier dans l’urgence le manque de moyens, mais qui ne s’inscrivent pas dans une dynamique d’investissement pérenne pour l’école.
La FSU s’attache évidemment à apprécier le travail effectué par les services qui tentent continuellement de démêler les situations les plus tendues mais ne peut être solidaire d’une politique qui a force d’austérité ou de bricolage ne met pas en œuvre un grand plan d’investissement dans l’éducation.
Nous appelons d’ailleurs les personnels avec d’autres syndicats à se mobiliser pour ce combat nécessaire en décembre.
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